DCVI.

Publié le 1 Novembre 2014

Ces jours-ci, au fil du temps, mort de Bindle, pseudonyme de Roland Vagnier. Pas loin d’une centaine d’années. Sa créature dessinée, Poustiquet, mascotte de Paris-Normandie, est morte aussi. Elle, depuis plus longtemps. Le journal, itou, pas loin. De fait, l’hommage de ce matin, octobre radieux, est plutôt creux. Vite fait, bien fait. Je vous parle d’un temps que les moins…, etc. Mais comme la plupart des lecteurs du canard approchent la soixantaine – (pis le pouce) - on comprend qu’il n’y ait pas à se fouler.

Tant qu’on célèbre, en pages Une, Deuze, Quatorze, Dix-huit et Vingt-trois, les faits et gestes des conseils général et régional, on résume l’essentiel ce qui se passe dans nos contrées. Pour le reste, rien de grave. Surtout ne vous trompez pas de photos, Rouly c’est lui, Rossignol, c’est l’autre. Poustiquet là-dedans ? N’y pensez pas. Le passé est le passé, qu’avez-vous à fouiller dans les égouts du présent. Nous ne sommes pas à la brocante du clos Saint-Marc, il ne suffit plus de crier Deux euros dans les caisses ! Il faut dire pourquoi le commerce va mal. Pourquoi Hortense (lecteurs, non, ne cherchez pas) se lamente.

Ce dimanche, elle me dit (elle ou un autre) que les étains ne se vendent plus, la faïence encore moins et la dinanderie, n’en parlons pas. Ce qui se vend ? Les appareils photos, les rasoirs coupe-chou et les lampes années Soixante. Tout ce que Poustiquet utilisa pendant des lustres. A l’exception des rasoirs, converti qu’il était à la mécanique des lames Gillette. Pas de jetables ? Oui, par la suite, bien forcé. Une discussion sur les mérites comparés des électriques et des mécaniques nous entrainerait trop loin. Comme on dit dans l’hémicycle : ce n’est ni le lieu, ni le moment.

A propos du canard, je ne vous apprends pas que le grand ponte de chez Total vient de mourir. Accident tragique, cette fois assez loin de Colombey. L’unanimisme étant de rigueur, je pleure en chœur. Les obsèques étaient à ce point émouvantes qu’il a fallu en parler à la Une de notre dit journal. Photo passe-partout et gros titre. Le quel ? Je vous le donne en mille : Le plein d’émotions. Ah, ah ! Avouez qu’on s’en roule par terre. Comme disent les lycéens de Corneille : Mort de rire.

Ce pauvre Filoche (voir nos éditions précédentes) se voit doublé sur sa droite (ou sa gauche, comme vous voudrez). Au marbre (terme échu), il parait que la première version de la Une était Le plein de super émotions. Le rédacteur en chef, perspicace, s’est aperçu de l’astuce. Enfin, c’est ce qu’on raconte. Mais on raconte tant de choses !

Enfin bref, le mal est fait. Pour la suite, on en discutera à La Consolation, (autrefois rue de l’Hôpital). Si toutefois Hortense paye sa tournée. En contemplant les verres coloriés, le temps sera venu de philosopher. Question, qui a dit : L’existence précède l’essence. Non, ça n’a rien à voir. Ce qu’il faut, c’est arriver à la troisième case. Poustiquet ne disait pas autre chose.

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J
Tous ce que vous décrivez au sujet de ce journal est triste ,car même son site web est devenu un endroit ou des bien pensants commentent et s'insultent sur n'importe quels articles !! <br /> Voici le 21 eme siècles ou l'info et toute suite commentée sur Tw....r et Fa.....k sans prendre le temps de recouper les affirmations ,et de vérifier la véracité de celles ci !!! Voila maintenant l'info dans notre société ou les journaux de la presse écrite deviennent des canards boiteux ! Cela est bien triste !!!!!
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