DXL.

Publié le 20 Janvier 2014

Voici un feuilleton à épisodes ; pour l’intitulé, il s’appelle : Faits et méfaits du kiosque de l’allée Eugène-Delacroix. La presse locale nous l’apprend : celui-ci est désormais fermé. Il faut dire qu’il n’a jamais beaucoup été ouvert. Divers gérants (propriétaires ?) s’y sont succédés ; à chaque fois avec le même résultat : la clé sous la porte (expression consacrée) au bout de quelques mois. Inutile de s’en plaindre ou de le regretter : il ne servait à rien.

Par voie de presse, l’ex-tenancier l’affirme : l’emplacement était difficile. Il oublie (ou il n’a jamais su) que c’est parce que l’emplacement était idéal qu’on y avait ouvert un kiosque à journaux. Quand ? Il n’y a pas si longtemps. J’ai même dû écrire quelques lignes sur cette nouveauté kitch. Pourquoi un kiosque ? Parce que ça occupait un terrain jugé trop vide. De fait, ça passait pour une idée. Comme dit la jeunesse : c’était trop bien ! Il en va ainsi de nombre de commerces qui s’ouvrent (et qui ferment), ce sont de bonnes idées au départ. Rien d’autre. Après, vient la réalité des jours. Et celle des clients.

Disons tout de suite que ce kiosque 1900 (à la mode) venait d’une suggestion des trop fameux conseillers de quartier. Cette engeance est toujours prompte à investir son énergie dans des bancs, bacs à fleurs, bornes fontaines, et autres inutilités. Quelle nuisance urbaine que ces gens-là ! Outre de remplir les vides, ils sont l’illustration moderne de l’engagement politique. J’en fais sans en faire tout en en faisant. Qui plus est, trop modestes, ils attendent qu’on les en félicite. Pensez donc : Ils rendent service. Au vrai, ces conseillers municipaux recalés arrangent leurs retraites. C’est la section Katangaise de la Maison des Ainés (rue des Arsins).

Si le kiosque de l’allée a périclité, c’était que sa gestion laissait à désirer. Vendre la presse revient à se lever tôt et à se coucher tard. Passant devant avec régularité, j’ai surtout constaté l’élasticité des horaires de la boutique. Mais bon, admettons. On n’est pas obligé d’aimer le commerce au point d’en mal gagner sa vie. Par ailleurs, la presse ne se vend plus et ne se lit plus. Elle se télécharge. Pour le meilleur et pour le pire. Etre kiosquier est donc une fausse bonne idée.

Combien de marchands de journaux en ville ? Pour quel chiffre d’affaires ? Pour combien d’heures de boulot ? Comme il est dit dans Mort à crédit : C’est dur le commerce, mon petit ! Oui. Mais, semble-t-il, s’y mettre n’est rien. On le sait que trop au Tribunal dudit. Bon, alors ? Question terminante : que faire du kiosque vide ? Rien. On cherchera un repreneur. Il en viendra trois. Ils feront faillite. Puis on s’avisera que l’abri n’en est plus un. Une ruine. Qu’il faudrait la raser. Reviendront alors les conseillers de quartier (les mêmes, d’autres). Ils argueront : Ça fait partie du patrimoine ! Alors, en mairie, tenez-vous bien, on cherchera une solution. Fin du feuilleton ? Pensez-vous ! A suivre.

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S
....et le candidat EELV qui propose de doubler les dotations de ces comités dans son programme electoral , ça promet de bien belle alignées de bancs publics ...
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L
Moi aussi je me disais deux ou trois choses sur les conseils de quartiers. Mais difficile de faire plus cruel :)
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