DXXVI.
Publié le 27 Novembre 2013
Que serait la vie locale sans les élections municipales ! A condition, bien sûr, qu’on s’y intéresse. Qu’on sache, au moins, de quoi et de qui l’on parle. Pour ma part, c’est le cas. J’ai, du reste, débuté Rouen Chronicle, début 2008, à peu près sur ce sujet. Depuis, comme on dit, l’eau a passé sous les ponts. Un mandat s’achève, un autre commence ! Si je vais voir, admettons-le, le début du prochain, il est peu probable que nous soyons, amis lecteurs, tous présents à son final. Déjà moi.
Alors, il y a cinq ans, je parlais de Pierre Albertini, de Josette Cheval, du MoDem, de Laure Leforestier, de Valérie Fourneyron, que sais-je encore. De Guy Pessiot aussi, de Robert Ragache. Certains d’entre eux sont toujours là. Bon pied, bon œil. D’autres moins. Frère Ragache lui, en revanche, est toujours là. Je l’aperçois sur le clos Saint-Marc. L’éternel duffle-coat ! On se salue. Mais je sais qu’il salue tout le monde. Une habitude. Avec d’autres, nous nous croisons, mais y mettons moins de convictions. D’autres encore. Tiens, exemple, Laure Leforestier ; autrefois c’était une lectrice ici attentive. Il semble qu’elle ne le soit plus. Lui aurai-je déplu ? Certain que oui. Moi et les femmes ! Le moyen de faire autrement ?
Donc, aux prochaines, nous aurons deux listes centristes : une tendance centriste mitigée et l’autre centriste estampillée. Puis une liste socialiste (tendance un peu socialiste), une liste Verte (tout à fait socialiste), des listes d’extrême-gauche ou apparentées (un peu socialiste tout de même), et pour finir une liste Front national (qui s’estimera plus socialiste que certains socialistes). Voilà. Ne manquent que les Gaullistes de gauche pour être au complet. Et les communistes me direz-vous ? Ils réfléchissent. A quoi ? A comment annoncer leur ralliement à la liste socialiste (la vraie).
Dites, si vous savez tout, pourquoi aller voter ? Oui, pourquoi aller voter ? Peut-être en pensant aux militants (jeunes et vieux) qui, chaque dimanche, nous distribuent du papier imprimé. Ils ont souvent un regard farouche et belliqueux. Allez, faut qu’ ça roule, prenez mon tract ! La ramette épuisée, ils ont, à l’apéro, l’impression d’une victoire sans appel. Comme on disait en 14 (actualité oblige) : encore une distrib’ que les Boches auront pas ! Pour d’autres, c’est différent. Ils ont le regard résigné. Se battre, oui, mais si on savait pourquoi ! Ceux-là partent perdants. Ce sont des défaitistes, des déserteurs, du genre raisonneur et forte de tête. J’ vous materais ça, moi !
Bon, en mars, on fera quoi ? En 2008, j’ai voté MoDem au premier tour et me suis abstenu au second. J’étais naïf à l’époque ! Agé d’à peine 77 ans, je croyais tout ce qu’on me disait. Les gens en profitaient. Mais là, devenu adulte, je ne rigole plus. Plus question de me faire enfariner. Du vrai et du solide. Le mieux serait de demander conseil. Quelqu’un de sage et mesuré, un peu de gauche, un peu de droite, mais pas tout à fait centriste. Votre avis ?